Merci à Zeuboss de http://bionicle-universe.forumpro.fr/portal.htm pour la traduc' de "L'Empire des Skrall"!
Citation:
Tuma se réveilla en sursaut. Le sommeil avait été le bienvenu, mais les rêves qu’il avait apportés n’avaient rien fait pour apaiser son esprit. Il se tenait alors dans une chambre obscure, en regardant par la fenêtre au ciel étoilé de Bara Magna.
Il n’avait jamais été fait pour les pensées profondes, les doutes, ou les réflexions. Sa classe dans la société des Skrall – ceux destinés par nature à être des dirigeants et les plus féroces des guerriers – n’avait pas de grande importance quant à regarder d’intérieur ou d’extérieur. La vie était simple : se déplacer, conquérir, protéger ce que l’on a pris, puis s’écarter. C’était cela qui avait fait des Skrall des guerriers aussi craints lors de la grande guerre, et ce qui leur aida à survivre en tant que tribu après le Fracassement.
Coupés de leur lieu de vie après ce désastre global, les Skrall se résolurent à adopter les contrées dans lesquelles ils se retrouvèrent – les territoires volcaniques, instables et dangereux au nord des montagnes des Epines Noires. Même si quelques parties restèrent trop dangereuses pour que même eux les explorent après des dizaines de milliers d’années, ils devinrent les maîtres de leur empire.
Puis tout changea. Une nouvelle race de guerriers apparut, des êtres changeant de forme qui frappaient de l’air fin et disparaissaient à nouveau. Des guerriers Skrall moururent au combats, ainsi que les membres de la classe de Tuma jusqu’à ce qu’il soit le seul à rester pour diriger la tribu. Même si cela allait contre ça nature, Tuma assembla finalement l’armée de Skrall et les Agori de la Roche et les dirigea au sud à travers les Epines Noires vers de nouveaux territoires et en sécurité.
Tuma se leva et sortit de son abri. Même au beau milieu de la nuit, la cité de Roxtus était en plein travail. Des patrouilles de Skrall étaient constamment en mouvement, alors que les chasseurs d’os se tenaient aux portes avec des Vorox et des Glatorian captifs à vendre. Des prisonniers Agori pris dans le désert travaillaient dur à créer de nouveaux murs et à réparer des armes et des armures de Skrall. Le travail ne s’arrêtait jamais… Cela ne pouvait être permis, Tuma le savait.
Il avait appris de nombreuses choses au cours de ces dernières batailles, quand le combat ragea de la Vallée du Labyrinthe jusqu’au cœur-même des camps de Skrall. Son peuple ne pouvait jamais saisir trop de territoire, être trop défendu, ou hésiter ne serait-ce qu’un moment dans leur marche de conquête. Même si le désert n’avait pas beaucoup à offrir en termes de ressources, il apportait à son possesseur une chose que tout dirigeant voulait – de l’espace pour combattre. Et un jour, ils combattraient, Tuma en était certain… un jour, les choses qui harcelaient les montagnes du nord les suivraient jusqu’ici.
Pour l’instant, cependant, ses pensées étaient attirées vers le sud. Les villages de Bara Magna étaient divisés, leurs relations allant d’indifférentes à tendues. C’était incertain qu’ils soient capable de monter autant de résistance si les Skrall attaquaient maintenant, mais ‘incertain’ n’était pas assez bon. Tuma n’allait pas se risquer dans une guerre à deux fronts, avec les Glatorian et les Agori devant lui et ses autres ennemis derrière. Quand les Skrall seraient prêts à attaquer, Bara Magna devrait être prête à tomber.
Le chef de la patrouille de Skrall apparut devant lui. Tuma le regarda pendant un moment, en remarquant des dommages sur son épée et son armure. Le guerrier avait combattu cette nuit.
« Au rapport, » lança Tuma.
« Les chasseurs d’os ont isolé Tajun, » dit le Skrall. « Votre représentant a rencontré les chasseurs pour objecter sur leurs plans d’assaut sur Vulcanus. »
Tuma sourit. « Et garantit donc que les chasseurs d’os se concentreront dessus. Très bien. Et leurs plans ont-ils été arrêtés ? »
Le Skrall acquiesça et sortit un rouleau de parchemin de ses affaires. Il le tint à Tuma, qui le déroula et scruta son contenu. Après un moment, il se retourna vers le guerrier. « les chasseurs d’os ne savent pas que nous avons cette copie ? »
« Non, chef, » dit le Skrall.
« Réalises-tu que, si je découvre que tu mens… ou que tut e trompe… ta tête décorera les murs de Roxtus ? »
« Oui, leader. »
« Qui avez-vous combattu cette nuit ? » demanda Tuma.
« Un Glatorian du village du feu et un groupe de Vorox, chef, » rapporta le Skrall. « Nous avions arête nos montures de roche au nord de la Rivière des Skrall quand nous avons été attaqués. »
« Vous les avez tous tués, bien sûr, » répondit Tuma.
Le Skrall ne répondit pas.
Les yeux de Tuma se renfrognèrent. « Et pourquoi pas ? »
« Ils ont disparu dans le sable. »
Tuma se pencha en avant. « Les Glatorian ne disparaissent pas dans les dunes de désert, guerriers. Pourquoi je ne vois pas l’armure et l’épée du rouge parmi tes affaires ? »
Le Skrall ne dit rien. Il n’avait pas à le faire. Tuma savait qui il avait rencontré dans le désert – Malum, exilé du village de Vulcanus, maintenant affligé à la folie du désert et vivant avec les Vorox. Malum était le plus dangereux de son type de guerrier – quelqu’un qui ne craignait pas la mort, qui semblait presque confortable par rapport à la vie qu’il vivait actuellement. Il pouvait être un ennemi féroce… Ce qui voulait aussi dire un allié de valeur.
« Prenez de bonnes montures de roches, » ordonna Tuma. « Et prenez une douzaine de guerriers. Je veux que vous m’apportiez Malum, ici, en vie. Ne revenez pas sans lui… je suis sûr que vous vous souvenez du destin de la dernière patrouille à avoir échoué pour moi. »
Le Skrall acquiesça. La patrouille censée trouver le livre de Certavus à travers les ruines de l’ouest était revenue les mains vides. Ils avaient été réassignés à une tâche de punition, qui consistait à nourrir les Spikit à deux têtes dans leurs enclos. Tels qu’étaient les Spikit, les nourrisseurs finirent inévitablement eux-mêmes en nourriture.
« Ce sera fait, » dit le guerrier Skrall.
Tuma acquiesce une fois, en signe de renvoi. Alors que le guerrier s’en allait, Tuma se retourna et scruta le ciel au nord. Malgré le fait que tout se mettait en place, il se sentait toujours mal à l’aise. Pendant un moment, il imagina les cris des Skrall mourants, et le son des armes des envahisseurs, comme si les batailles de son passé étaient toujours en cours.
Pas pour l’instant. Pas encore, se dit-il à lui-même. Mais un jour… uns fois que Bara Magna sera tombée… les Skrall prendront leur revanche. [/center]